du Haras de Chante-Neige

du Haras de Chante-Neige Chien de Montagne des Pyrenees

Chien de Montagne des Pyrenees

HOMMAGE à REÏTAN, chien héroïque, mon premier patou.

etoile jaune
 





N'avoir plus personne... Alors s'offrir un rêve... Comme un noël... un ami pour la vie...s'offrir un patou ... Tu t'appelleras " REÏTAN "


...Un rêve, puis un long voyage... Avec toi REÏTAN... Camping, auto stop, train, la vie en studio à Marseille ou vivre dans la neige, me suivre partout ...au pied de ma mobylette, derrière un cheval, m'attendre devant un magasin, me sortir d'un guet-apens et te charger de mes agresseurs, m'aider à chasser nos chèvres grimpées sur le toit de la maison et qui cassent les tuiles, m'aider à retrouver les chevaux échappés, me redescendre de la montagne quand je me suis faite pièger par la nuit et remplacer mes yeux pour m'éviter tous les dangers, me faire traverser le ruisseau qu'on avait pris de jour et me faire passer sur les mêmes pierres qu'à l'aller sans que je ne puisse rien voir, sans que je me mouille les pieds, grâce à toi...


Toujours là ...A mes côtés,...à surveiller mon poulain ou encore les poussins , à jouer avec mon étalon qui s'ennuie,... à venir nager avec moi, ... et encore voyager, à pied, à cheval, avec moi,... la nuit dormir d'un oeil à mes côtés et grogner si quelqu'un approche... toujours me suivre ou me précéder, me protéger... 




Toutes les belles histoires ont-elles une fin ?

REÏTAN, tu n'avais que 7 ans, tu étais parti faire ton petit tour, seul, mais tu n'as pas pu revenir ... cette fois . Je t'ai retrouvé couché à la lisière du bois . Tu semblais dormir... J'aurais fait n'importe quoi pour y croire... un peu encore...mais une tâche ...rouge ...sur ta tempe...ne pouvait mentir ! ... La nuit qui a suivi ce triste jour, l'église près de laquelle nous habitions fut cambriolée . Tu n'étais plus là pour nous garder sous ta protection . Pourtant, maintes fois tu avais du me sauver la vie ! Jamais tu n'avais eu peur quand tu te chargeais d'agresseurs à deux ou quatre pattes, ni même de vaches en colère qui t'avaient prèsenté leurs cornes . Comme pour nos chèvres tu leur avais mordu les cornes et tu aboyais si fort qu'elles finirent par s'enfuir . Tu avais sauvé le campement, la tente et tout mon bazard...Sans jamais faire de mal, tu savais dissuader . Les exemples de tes exploits ne manquent pas . Je me souviens de ce brouillard sur un plateau sauvage de l'Aude, du troupeau de juments émergé comme d'un rêve et de mon jeune étalon devenu fou, tout debout, qui tentait de me boxer à ses côtés pour les rejoindre, et moi accrochée à son licol , il ne fallait surtout pas que je le lache ! Tu as vite compris comme c'était dangeureux pour moi et tu as bondi pour chasser les juments . Tu as même reçu un coup de sabot, je t'ai vu faire un bond horrible et à peine tu avais touché terre que tu étais à nouveau au galop dans des grondements terribles , à leur poursuite . J'ai pu redescendre de ce plateau sauvage envahi de brouillard avec mon jeune cheval , saine et sauve . Je n'ai plus revu les juments . C'est bien plus tard que tu m'avais rejointe . J'avais appris à te faire confiance . Tu m'avais appris ! Tu ne faisais pas d'erreurs . Tu savais être là sans que je te le demande, si doux parfois aussi . Comme lorsque j'ai retrouvé un jour avec surprise ce petit ange blond couché contre ton flanc, à côté de ta gamelle et de ton os ! Tu n'osais plus bouger de peur de lui faire mal jusqu'à ce que je te délivre de ce bébé echappé d'un jardin . Jamais tu ne te trompais, tu étais toujours là quand il fallait, reconnaissant l'ami absent depuis des mois et que tu n'avais vu qu'une fois, mais ne voulant pas laisser entrer certains chez nous car toi, tu savais déjà ce que moi je saurais seulement plus tard ... Tu m'as si souvent protégée ... Je ne saurais jamais qui t'as pris la vie et d'ailleurs peu m'importe . Cette personne n'avait apparemment ni ton courage, ni ta loyauté, encore moins ta bienveillance et ne t'as visiblement laissé aucune chance comme on dit . Alors je ne gagnerai rien à la connaitre .Quant à elle , elle n'aura pas le privilège de te connaitre et moi je sais que tu valais bien plus que le trésor d'une église .

TU T'APPELLAIS REÏTAN DU GRAND BAOU ...


REÏTAN ... Je n'ai pas pu avoir d'autres chiens après toi . Tu m'as souvent manqué ... ... Quinzes années se sont écoulées depuis toi .
Et puis un jour , le déclic !!
FAIRE NAÎTRE DES BEBES PATOUS !!!
Et découvrir avec émotion que dans la lignée de mes chiens d'aujourd'hui, il y a un ancètre qui n'est rien d'autre que ton père ...et apprendre que c'est ta propre soeur de portée qui a cumulé le plus grand nombre de titres de champions dans la race ...
C'est encore le sang des seigneurs de la race des sauveteurs ...



...POUR QUE LES BELLES HISTOIRES N'AIENT PAS DE FIN !